Une création de la Compagnie Demain il fera jour
Metteur en scène et auteur : Vincent Clergironnet
L’équipe :
Comédiens :
Mahmoud Saïd
Francis Freyburger
Loïc Risser
Ysmahane Yaqini
Kevin Sinesi
Marine Martin-Ehlinger
Abdelslam Laroussi Rouibate
Lumières : Julien Barbazin
Costumes : Camille Lacombe
Scénographie : Valentin Monnin
Composition musicale : Cédric Le Guillerm Photos : Philippe Jacquemin
La production :
Production :
compagnie Demain il fera jour
Coproductions :
EPCC Bord 2 Scènes, scène conventionnée de Vitry-le-François / Théâtre Ici et Là, Mancieulles.
Soutiens financiers :
DRAC Grand Est / région Grand Est / département de La Marne / ville de Vitry-le-François
Accueil résidences :
EPCC Bord 2 Scènes, scène conventionnée de Vitry-le-François / Théâtre Ici et Là, Mancieulles. Théâtre 13 Paris
Présentation :
On a organisé un beau mariage. Tout est en ordre, bien agencé, même les mariés sont amoureux.
Pour Patoun, le patriarche, quelque chose est en train de se passer pour lequel il a longtemps
oeuvré. Le mariage entre ses enfants et les enfants de Mouloud scelle entre les deux familles la réconciliation
dans la paix et dans l’amour. ..
Mais voilà que tout à coup, dans l’esprit de Patoun, des pensées affleurent et deviennent tenaces
comme des taches dans la conscience, des langues se délient, des cadavres sortent des placards.
Derrière l’organisation parfaite, il y a la crainte que La vieille se mette à tout déballer : les enfants avortés,
la violence qu’elle a subi... ou que l’oncle Jahoued commence à parler de la spoliation de ses terres.
Oui tout n’est pas réglé, loin de là. Et il y a un problème avec les vieilles plaies.
Les mariés eux-mêmes sont perturbés jusque dans l’intimité de leur amour. …
Quelque chose ne va pas dans ce mariage. Quelque chose d’irrésistible monte au nez des convives,
comme si l’on avait remué la boue de ce monde et que l’odeur délicieuse du repas dégageait quelque
chose comme une fragrance de mort et d’excrément. …
En réalité, ce mariage s’écroule. Et personne n’y peut rien. Tout s’affale irrémédiablement. Une force
traverse ce mariage et c’est irrésistible : tout crève. Tout ce qui est ancien crève ou nous fait crever.
Tout ce que nous étions habitués à avaler nous fait désormais crever.
Au milieu de cet affalement généralisé, la vie déboule avec quelque chose de sauvage et d’instable qui
échappe définitivement. On aurait tort cependant de penser que c’est la fin du monde, c’est juste la fin
d’un monde. Et quelque chose se prépare.
C’est le temps des femmes comme le dira Tania, un temps d’indépendance farouche, un temps où l’on
cesse de s’appuyer sur des raisons pour vivre, un temps de tressaillement. Un état de réception du réel
qui s’effectue en dehors des repères du passé et des projections dans l’avenir, une ouverture de l’être
au temps présent qui laisse la place à la possibilité d’exercer notre pouvoir d’humain qui est, avant tout,
un pouvoir de création.